
Dans l'Atlantique nord...
- 25/6 (Pierre). Journée tranquille, on se repose… Après la réception du commandant hier soir en tenue « formelle », nous serons habillé pour le repas de ce soir de façon « informelle », c’est à dire quand même en tenue de ville avec veste, mais sans chemise blanche ni noeud papillon. Chaque soir, nous retardons notre montre d’une heure, déjà deux fuseaux horaires traversés (mais pas de jetlag). Le temps est très marin, les grains fréquents et la houle creusée, mais le bateau ne fait qu’osciller doucement. En bateau à voile, on se ferait pas mal tabasser, manifestement. Mais nous on dort, on mange, on fait la sieste, on récupère de l’année… Très reposant, ce bateau ! Et le contraste est fort entre le temps dur de l’océan à l’extérieur, que nous pouvons apprécier de notre balcon, et le calme intérieur, en plein Atlantique nord…



- 27/7 (Pierre). Au petit matin, dans la brume, une forme fantomatique au loin. Jumelles, interrogation : c’est un iceberg ! Nous apprenons peu après que nous sommes quasiment à l’endroit où le Titanic a sombré… Quelle coïncidence charmante… Du soleil néanmoins ce matin, les dauphins qui reviennent nous visiter, et une visite à midi près de la cheminée pour se faire trembler les viscères au son puissant et grave de la sirène de brume trois tons…
-26/7 (Pascale) 5ème journée en mer, le temps s'écoule lentement, sans ennui et au rythme du bateau. La météo ne se s'améliore pas vraiment. Depuis notre départ de Southampton, hormis 2 courtes matinées de soleil, pluie, purée de pois et vent force 5 à 7… Les ponts extérieurs ne sont fréquentés que par les marcheurs couverts de blousons, capuches et baskets, par les rares fumeurs dont nous sommes et par quelques téméraires dans les piscines extérieures et les jacuzzis… A peine 16 degrés à l'extérieur et chauffage dans la cabine !
Film sur la collision des planète au Planétarium, suivi par le "tea Time" quotidien au Queen's room, avec thé, gâteaux et sandwiches à volonté, accompagné par un pianiste. Des formations musicales jouent tous les jours dans les bars et restaurants. Hier, c'était un quartet à cordes au Chart Room (un pub) où nous avons bu un verre avec un couple d'américains tout à fait charmant, et la veille, un trio de jazz !
Sur ce grand navire, nous perdons la mesure du temps. Nous ne regardons pas beaucoup la montre, sauf pour changer d'heure. Déjà 3 heures de moins et 1 heure encore cette nuit… Le stress de nos vies s'estompe et le temps de l’oisiveté s'installe…