
Pékin, la cité interdite interdite...
29/9. Bagages faits, breakfast pris, taxi pour la gare. C’est la gare de l’ouest, une des quatre gares de Jinan qui, rappelons le, est une ville de province. Mais cette gare est géante, un terminal entier de Roissy, plus grande qu'Orly, avec une esplanade géante ! On est orienté vers le train par des portes et des zones, comme dans un aéroport… Quant au train, c’est un TGV, et des panneaux donnent l’ndication de la température et la vitesse en km/h... Pendant deux heures, paysages plats, champs cultivés en carré, petits villages absolument tous pareils avec des maisons carrées sans étage et au toit orange. De temps en temps, une ville, et ce sont des gratte-ciels par dizaines. Assez peu pittoresque, et d’une assez grande tristesse. Mais ce n’est qu’une partie de la Chine…
Arrivée à Pekin, prise d’une chambre à Hotel Régent Beijing, très central. C’est aussi une magnifique chambre, j'y serai de toute façon mieux qu'à Jinan !
Mais apparemment, l’hôtel a paraît-il été réquisitionné par l'armée pour le défilé de la victoire de 1945... Il faudra que je change de chambre… Balade vers la rue piétonne, animée, avec des écrans géants, une Apple Watch de 15m de haut, et pas mal de bars et de restos... Trop tard pour aller plus loin, on verra demain…
Ici, ce devrait être une image. Mais le réseau l'interdit...
Ici, ce devrait être une image. Mais le réseau l'interdit...
30/8. Après un breakfast copieux, taxi pour la place Tien an Men et la cité interdite... Mais elle est…. interdite ! Toujours le défilé de la victoire de 1945. Comme si on interdisait absolument toute entrée dans le quartier des Champs, pendant une semaine, pour préparer le défilé du 14 juillet, lui-même d’ailleurs interdit aux spectateurs...!
Bon, on se contentera des douves de la cité et d'une vision lointaine des gradins sur la place... J’aborde un policier et lui dit que j’ai fait 20 000 km pour voir la cité, et qu’elle est fermée. Il est vraiment désolé (mais il n’y peut vraiment rien) !
Je me rabats sur les temples de la cloche et du tambour, qui rythmaient le temps dans l’ancien Pékin. C’est la plus grosse et ancienne cloche de Chine, et effectivement, elle est impressionnante. Plus loin, un lacis de ruelles m’amène près d’un grand lac, où s’ébattent des pédalos couverts en forme de canard de bain… Les touristes chinois se promènent tout autour. Pas de terrasse, hélas, sauf dans un établissement de thé. Il y a des milliers de thé, c’est très raffiné. Mais j’ai envie d’un coca… Le barbare, c’est moi ! On me sert finalement un jus d’orange, lèvres pincées de réprobation… Retour en taxi sur des avenues qui ont toutes entre dix et douze voies de large. Le gigantisme chinois…
Petit tour de nuit, les rues sont illuminées, des écrans géants scintillent…
Je suis assez désemparé par ce pays, si moderne et si ancien, où tout est pareil qu’ailleurs mais où tout est différent. Finalement, je reviens sur ce que j’ai dit plus haut. C’est très dépaysant, et la communication difficile n’aide pas à commencer à comprendre…
Ici, ce devrait être une image. Mais le réseau l'interdit...
31/8. La guide vient me chercher pour aller visiter la grande Muraille, en un point appelé Badaling. Après un déjeuner rapide, nous sortons de la ville par le nord, et dépassons tour à tour les SIX ceintures périphériques qui entourent la ville, Pékin étant une succession de carrés emboîtés autour de la cité interdite, premier carré au beau milieu ! La ville fait 176km par 160 km ! Le modernisme est partout, mais sans âme, c'est Sarcelles puissance un million... Barres, tours, mais seulement des cubes, des parallèpipèdes rectangles, sans aucune imagination, au contraire des USA où pas une maison, pas un building ne ressemble à l'autre. Ici, tout est semblable , et assez triste, monotone... Oh, bien sûr, on trouve partout des boutiques Cartier, Cucci, Prada, Nespresso, etc, mais tout ça n'est pas très drôle... Quand je le fais remarquer à la guide, elle me répond : "c'est à notre tour d'être bling-bling" ! Nous entrons dans les Montagnes de l'hirondelle et là, se profilent assez vite les premiers bastions de la Muraille, sur les crêtes... Une longue marche à pied, et nous voilà sur le chemin de ronde, avec cette muraille qui part à l'infini, ondulant au gré de la ligne de crête. Impressionnant ! Mais comme d'habitude, très touristique. Nous traversons quelques bastions, avec des pentes terribles et puis il faut bien s'arrêter... C'est épuisant, et de toute façon la Muraille fait des milliers de Km de long ! Retour à Pekin, dîner dans un restaurant "typique" (tenu par un Occidental). Nous causons, elle m'explique que les Chinois sont fiers de leur si rapide développement. Mais quand je lui demande si elle ne regrette pas les façons plus anciennes de vivre, elle répond : "On préfère le confort au pittoresque ou au typique..." Imparable... Mais si les Chinois vivent mieux, et c'est tant mieux, pourquoi ont-ils pris le pire de notre culture, autoroute, béton, millions de voitures, pollution, etc...? Une forme de caricature du progrès, au détriment complet des habitudes locales... La Chine est un pays de nouveaux riches, tenus par une dictature cachée mais dure grâce à la généralisation du confort... Mais si on exprime une idée différente, internet est immédiatement coupé, j'en fais l'expérience. Et les exécutions sont fréquentes... Ceci dit, les opposants ont l'air rares... Encore une chose à creuser...
1/9. Visite du temple du ciel, intéressant, mais comme d'habitude entièrement restauré... Il ne semble y avoir ici que trois types de bâtiments, des temples ou des palais impériaux qui datent de plusieurs siècles mais en fait ont été reconstruits ou au mieux restaurés, donc neufs, de toute façon, des petits quartiers d'habitation un peu bordéliques avec des maisons basses, et qui sont plus ou moins cachés, et tout le reste, l'immense majorité, composé de tours et de barres type HLM. On est donc dans une alternance de grattes-ciel et de temps en temps de blocs de maisons à un seul étage, avec des ruelles droites et plus populeuses. Ces maisons ne sont pas non plus très vieilles, et bâties en briques grises.... L'ensemble donne une ambiance assez triste, surtout quand le soleil est caché... Les lieux "historiques" sont aussi très semblables les uns aux autres et, isolés au milieu du gris permanent, font figure de "chinoiseries" reconstituées... Visite l'après-midi du Palais d'été, même effet, à tel point qu'on finit par se lasser de ces sempiternelles pagodes... Je suis loin d'avoir vu toute la Chine, mais pour le moment, le sentiment global est plutôt oppressant...
02-09. Je pars tout à l'heure vers Oulan Bator, par le train chinois. Nuit en route, et entrée en Mongolie après-demain. Séjour dans la capitale, et j'embarquerai ensuite dans le transsibérien russe "Russie impériale", vers Irkoustk, et arrivée à Moscou.
A partir de maintenant, il semble qu'internet va devenir rare. Il n'y avait dejà plus d'image, il n'y aura peut-être plus de son (de texte), avant Moscou. On verra... Si c'est le cas, rendez-vous à Moscou, dans quinze jours !