
Novossibirk et Ekaterinenburg
10/09. Nous arrivons tôt ce matin à Novossibirsk. Belle gare, une des plus grandes de Russie, toute verte pastel. Tour dans la ville, petite église Alexandre Nevsky, énorme place Lénine avec sa statue entourée de paysans, de soldats et d'ouvriers, dans le classique gigantisme soviétique... Très grand opéra, et plus loin, la cathédrale de l'Ascension, en style néo-byzantin et en briques. Et voilà , on a à peu près tout vu, la ville n'a qu'un siècle, elle a été construite autour du Transsibérien, et il ne reste que quelques maisons anciennes de bois... Le huide jeune et timide nous emmène faire un tour au musée géologique de la cité scientifique, très célèbre, un tour au musée du train, qui aligne magnifiques locomotives et wagons, et nous rentrons au train après avoir déjeuné. Le train semble une vraie institution en Russie, et semble attiser les imaginaires, comme la route aux USA. A creuser... Nous voici repartis à travers une campagne très boisée, entrecoupée de vastes prairies et occupée de ci de là de villages de bois aux rues boueuses, qui n'ont pas l'air très riches... Dîner une nouvelle fois très arrosé de vodka, et comme on gagne encore une heure, coucher très tard, à 20h30 !
11/09. Nous roulons plein pot vers l'ouest, toujours à travers la forêt, qui n'en finit pas... Depuis seulement hier, les teintes deviennent automnales, ocres et rouges, et la température continue à baisser. L'hiver s'approche...
Arrivée à Ekaterinenburg, sur le flanc oriental de l'Oural. Nous allons visiter la frontière entre Asie et Europe, prouvée "scientifiquement" par un géographe russe du 18ème, qui s'est simplement basé sur la ligne de partage des eaux... Prouver scientifiquement une convention géographique, une frontière qui plus est, je rage un peu... Mais l'ambiance est bonne, il y a plein de jeunes mariés qui viennent bénir leur union sur cette ligne, et les arbres sont couverts de rubans de couleur qui témoignent de leurs visites... Nous allons voir l'église de Jean le Précurseur, avec ses coupoles bleu nuit parsemées d'étoiles d'or. Après le déjeuner, nous nous rendons à la basilique du sang versé. J'y apprends que Nicolas II et la famille Romanov ont été canonisés par l'Eglise orthodoxe de Russie. Ce sont des saints, maintenant, et leurs icônes byzantinisées ornent les murs de l'édifice ! C'est un peu fort quand même, le tsar faisait suer le burnous à des millions de gens, et il n'y a pas eu la révolution de 1917 pour rien, semble-t-il ? Le retour de flamme est fort, et quand un pope se met à embrasser l'icône impériale, je ne peux m'empêcher de sentir une légère nostalgie pour l'époque soviétique...

