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Jinan, le Congrès international des sciences historiques (CISH)

 

 

25/8. Réveil très tôt, aéroport, avion pour Jinan… Pendant le vol, distribution d’un casse-croûte dans un carton rose : chips de banane, crackers salés, chocolat, sorte de pain au raisins (mais avec d'autres fruits indéfinissables…). J’ai heureusement pris la précaution à Los Angeles d’imprimer la page en chinois du site de l’hôtel, car personne ne parle anglais, ici… Tout se passe quand même bien, arrivée à l’hôtel, assez délirant, au moins un km entre la réception et la chambre, des jardins de bambous , des lacs intérieurs… Mais aussi une fleur sur le lit, un éventail en cadeau, et des gens très gentils, mais qui ne comprennent pas un traitre mot de ce que je dis…
Congrès, dans un autre hôtel, modernité stalinienne, gigantisme, amphi de milliers de places, haies d’honneur à chaque porte. Je pensais arriver dans une ville de province, mais il y a autant de gens ici que dans l’agglomération parisienne, des échangeurs type Los Angeles, des tours, des milliers de barre type Sarcelles. Il y a un vieux centre quelque part, paraît-il, me disent les collègues retrouvés ici, au milieu du tour du monde, assez étrange. Je vais chercher, dans les jours qui viennent…

Ici, ce devrait être une image. Mais le réseau l'interdit...

26/8. Hier soir, après de longues discussions avec les collègues du Congrès, retour crevé à l'hôtel, pas de taxi en vue, seulement les jambes, pas trop efficaces... Pas le courage de ressortir, je demande en anglais un sandwich au restaurant de l'hôtel... Grosse erreur ! Huit serveuses et cinq serveurs se rassemblent pour faire un symposium sur le sens du mot "sendesevis". On m'installe quand même à une table tout en discutant, avec force sourires. J'attends... Un quart d'heure plus tard, une serveuse m'apporte une toute petite tasse d'eau bouillante. Pas de thé, hein, seulement d'eau bouillante... Je suis un peu désemparé. Un rince-pouce ? Même manège un quart d'heure après... Je finis par boire l'eau de la première tasse, qui a tiédi, en me demandant si je ne bois pas le rince-doigt (au singulier, vu la taille de la tasse...). J'attends toujours... Plus tard, on m'apporte un cure-dent... C'est vrai, l'eau accroche entre les dents, c’est gênant… Enfin, une heure après, deux triangles de pain de mie, avec une viande rose au milieu, arrivent. C'est enfin le "sendesevis " ! Et je quitte le restaurant désert, le ventre un peu creux...
Ce matin, au contraire, breakfast en buffet. Quatre tables de dix mètres chacune avec une extraordinaire profusion de mets divers, peu identifiables pour la plupart ! J'ai des progrès à faire dans ma compréhension de la Chine...
Déjeuner avec tous les Africains présents au Congrès, dont de très chers amis, et longue discussion l’après-midi sur le devenir de l’Afrique. Enfin, dîner offert par la Chine, dans une salle de 2500 m2, et enfin remise de l’award du meilleur historien, sponsorisé par Jaeger-Lacoultre, dans un amphi de 2000 places. Surréaliste : traverser le monde et venir en Chine pour regarder un film de pub pour une montre de luxe !

 

27/8. Lever tôt pour participer à ma table-ronde, consacrée au fait historique et à sa perception dans différentes cultures. Intéressant... Avec mon collègue Hugues, nous cherchons ensuite à manger un sandwich. Après une heure d’attente, nous décidons de partir ! Décidément, les « sandesevis »…
Après-midi assez creuse, à part un cocktail organisé par les Polonais de Poznan, candidats au prochain Congrès, et rencontre d'un professeur de Jinan pour avoir les contacts de collègues chinois travaillant sur l'Afrique...
Au retour vers mon hôtel, le taxi ne me fait pas payer, avec un grand sourire ! Les Chinois que je rencontre sont assez lents et il est difficile de communiquer avec eux, mais dans l’ensemble, ils sont gentils, prévenants, presque tendres. Ils ne savent que faire pour vous aider (le problème est qu'ils ne savent effectivement pas quoi faire...) !

Ici, ce devrait être une image. Mais le réseau l'interdit...

Ici, ce devrait être une image. Mais le réseau l'interdit...

28/8. Les Polonais ont du me faire manger n’importe quoi, je passe la nuit aux toilettes, avec une diarrhée explosive… J’espère que ce ne sera que passager, car une situation semblable risque d’être difficile dans le transsibérien…
J’en ai assez de cette ville, c’est le pot au noir du tour, pas de taxi, personne ne parle anglais, pas grand chose à voir, un Sarcelles de 14 millions d’habitants… Décision prise de partir à Pékin, achat du billet à l'hôtel Shandong. Quand même, nous partons visiter la colline aux 1000 Bouddhas avec Ibrahima. Téléphérique pour aller en haut de la colline (ils font payer la montée ET la descente…), où des temples accueillent des gens qui prient en faisant brûler de l’encens. Il y a bien des Bouddhas partout, mais ils sont très récents… Retour laborieux avec un touk-touk roublard qui nous extorque un prix exagéré.  Décidément, je suis assez resté dans cette ville, où communication orale, internet, et déplacements sont effroyables ! Ceci dit, c’est une heureuse ville, car on peut fumer partout, même dans les taxis…
Le restaurant de l’hôtel est trop compliqué et cher. Je vais au gigantesque supermarché du coin. Un peu de poisson séché, un bout de pain, et au lit. Demain, Pékin !

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